Vous êtes ici

© Ayesha Hameed et Hamedine Kane, À l'ombre de nos fantômes, 2018. Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable autorisation des artistes.
© Ayesha Hameed et Hamedine Kane, À l'ombre de nos fantômes, 2018. Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable autorisation des artistes.

Pour sa 17e édition, intitulée Quand la nature ressent, MOMENTA Biennale de l’image (8 septembre – 24 octobre 2021), nous presse de considérer la justice environnementale et ses croisements avec la justice sociale en tant que manière de sentir et de ressentir, mais aussi d’analyser et de militer. Une soif de vivre-ensemble – d’amour – résonne avec insistance dans les expositions, qui invitent à imaginer d’autres manières de façonner le monde.

Le vidéaste Hamedine Kane, né à Ksar en Mauritanie  qui vit à Bruxelles et à Dakar, Sénégal, sera présent à travers l’œuvre In the Shadow of Our Ghosts / À l’ombre de nos fantômes présentée au VOX, centre de l’image contemporaine dans le cadre de l'exposition collective Futurs ruisselants.

 

MOMENTA x VOX | Futurs ruisselants

 

Cette exposition de groupe est consacrée aux espaces qui connectent la terre aux océans. Les artistes proposent des façons incarnées d’être avec la nature, se penchant ici sur la relation des humains avec des algues microscopiques ou d’immenses mammifères marins, prenant là l’eau et la glace à témoin devant les changements climatiques. Ils abordent les atrocités du commerce transatlantique des esclaves et les flots de migrants rejetés par les océans, tout en célébrant l’obscurité enveloppante offerte par l’eau. Comme les corps multiples d’un corail, cette exposition met en lumière nos relations avec les autres. Elle suppose que nos futurs sont ruisselants – qu’ils sont océaniques.

 

À propos de l'œuvre

 

Réalisée conjointement par Hameed et Kane, la vidéo In the Shadow of Our Ghosts / À l’ombre de nos fantômes (2018) relate le destin tragique de 11 hommes migrants retrouvés sans vie à bord d’un bateau fantôme balayé par les vents au sud-est des côtes de la Barbade, le 29 avril 2006, soit plus de quatre mois après leur départ du Cap-Vert, en Afrique. L’œuvre établit un lien poignant entre notre conception de la nature, la violence, l’actualité des vagues migratoires et l’histoire traumatique de la traite des personnes noires à travers le temps et l’espace.

Pages