La thématique touristique 2019 en Wallonie est centrée sur l’eau. L’occasion de (re)découvrir toutes les richesses naturelles de nos rivières, fleuve et plans d’eau, ainsi que les activités de vacances et de loisirs qui y sont liées.
Que ce soit sur ou au bord de l’eau, ou encore en profitant de ses bienfaits façon bien-être ou produits du terroir. Petite sélection, forcément subjective, histoire de nous mettre… l’eau à bouche.
Waulsort: le passeur mène bien sa barque
Michel est le dernier passeur d’eau sur la Meuse. Il assure la liaison entre les deux rives du fleuve à Waulsort et perpétue une tradition de près de 150 ans.
« C’est un chouette boulot, au grand air, sans pression. Au départ, c’était juste pour dépanner , et puis j’y ai pris goût ». Bien campé sur sa barque, Michel Remy, 32 ans, se sent comme… un poisson dans l'eau. Voilà maintenant quatre ans qu’il effectue ce travail très particulier, celui de passeur d’eau à traction manuelle. C’est d’ailleurs le dernier encore en activité sur la Meuse et il perpétue une tradition qui remonte à 1871. A l’époque, il s’agissait avant tout de permettre aux habitants de Falmignoul, village campé sur les hauteurs de la rive droite, d’accéder à la ligne de chemin de fer Dinant-Givet inaugurée sept ans plus tôt, rive gauche.
Le passage d’eau est une barque disposant de deux bancs sur toute la longueur et manœuvrée par un câble et un système de poulies. Le câble relie les deux rives et repose au fond de l’eau. Le passeur tire sur le câble à l’aide d’un engin appelé rabot ou sabot, confectionné avec le bois d’une ancienne aiguille de barrage. La traversée dure entre cinq et dix minutes, selon les conditions météo de l’instant. « Quand c’est le vent du nord, il vient pousser la barque contre le câble et c’est plus difficile », explique Michel. Et la vitesse du courant? « C’est surtout un problème en hiver, mais pratiquement jamais en été, donc pas de souci de ce côté-là ».
On l’a deviné, les « clients » du passeur d’eau sont maintenant essentiellement des touristes, des randonneurs ou encore des plaisanciers qui ont amarré leur bateau au port aménagé rive droite, et qui traversent le fleuve pour rejoindre le village de Waulsort. Côté port de plaisance, on dispose d’une belle vue d’ensemble sur la rive d’en face, avec ces villas et ces anciens hôtels qui témoignent encore de l’essor du tourisme pendant la première moitié du vingtième siècle, lorsque Waulsort avait des allures de Riviera de la Haute-Meuse.
Qui que soit le client, le tarif est le même pour tous: c’est… gratuit. Car cette activité est devenue une véritable attraction touristique gérée par l’office du tourisme local. Le passeur est donc un saisonnier payé par la commune d’Hastière. En haute saison, il n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer, surtout si le soleil est de la partie. Cela peut représenter plusieurs dizaines de traversées sur une journée, uniquement à la force des bras.
Le passage d’eau s’effectue tous les jours du 1er avril à fin septembre, du lundi au jeudi de 10h à 18h, du vendredi au dimanche de 10h à 19h30. Hors période d’ouverture, la traversée à pied ou à vélo s’effectue via le barrage de Waulsort, à 500 mètres en amont.
En radeau sur la Semois
Un périple sur la calme Semois dans un magnifique écrin de verdure, en plein cœur des Ardennes. Une activité réservée aux groupes de minimum 16 personnes. Il s’agit tout d’abord de fabriquer sur place votre radeau à l’aide de rondins, chambres à air et brelages. La mise à l’eau s’effectue à Poupehan pour le parcours de 6km et à Frahan pour celui de 4km. Des vacances de Pâques aux vacances de Toussaint, avec réservation obligatoire.
Hotton: Riveo - CoSMos
La faune et la flore s’entremêlent pour offrir un spectacle aquatique à l’état naturel: à Hotton, le centre d’interprétation Riveo, situé au pied de l’Ourthe, décline notamment un bras de rivière reconstitué de 12 mètres de long et 16 aquariums qui invitent à la découverte des poissons de nos rivières. Des jardins thématiques s’étendent aussi sur 1500m². Dans le village voisin d’Erezée, la pisciculture domaniale accueille l’espace CoSMos- L’Odyssée du saumon, qui raconte l’histoire de ce poisson hors du commun et les efforts déployés pour réintroduire ce poisson dans les cours d’eau wallons.
L’escavèche
L’escavèche est un mets de poisson conservé dans du vinaigre, typique du Sud-Hainaut et du Namurois, plus particulièrement des régions de Chimay, Virelles et Olloy-sur-Viroin. La recette d'origine est à base d'anguille mais peut aussi se concevoir avec d'autres poissons tels que la truite, le brochet. L'origine de ce plat remonte à l'occupation espagnole de la région de Chimay. Aujourd'hui, la plupart des restaurants de la région vous la proposent en version froide ou chaude, en version apéritif, entrée ou plat principal, accompagnée dans ce dernier cas d'une salade, de pain ou même de frites.
L’Île d’Yvoir
Sur la Meuse entre Namur et Dinant. C’est la seule île de Belgique à être exploitée à des fins touristiques. Un passeur d'eau automatisé vous dépose en deux minutes sur ce bout de terre entouré d’eau. Une partie sauvage invite à la promenade au milieu des oiseaux et des arbres. L’espace détente et la terrasse de l'île proposent une palette de loisirs, pataugeoire, plaine de jeux, location de kayaks ou de pédalos.
Les grottes de Remouchamps
Le site est visité par les touristes depuis 1828. A l’aller, c’est à pied que l’on parcourt des galeries et salles spectaculaires dont la fameuse « Cathédrale », haute de 40 mètres, qui pourrait donc contenir aisément un immeuble de douze étages. Le retour s’effectue en barque, sur la rivière qui serpente à l'étage inférieur de la grotte. Un parcours de quelque 70 mètres, qui constitue la plus longue navigation souterraine de Belgique.
Aquascope de Virelles
Un centre nature, fait de verre et bois, construit sur les berges de l’étang de Virelles. Tout y est mis en œuvre pour vous emmener à la découverte d’une nature riche et préservée. Avec sa roselière et son plan d'eau d'environ 80 hectares, l'Aquascope allie tourisme, éducation et protection de l'environnement. Des sentiers de découverte et des affûts d’observation permettent de vivre une journée « grandeur nature ».
L’Aquacentre de l’Eau d’Heure
Deux attractions qui se complètent. D’un part le parc aquatique qui conjugue sports et loisirs avec une piscine intérieure et extérieure, un spray park à la belle saison avec jets et jeux d’eau ludiques, et aussi bien sûr des activités sportives : aquabike, aquadanse, aquagym. D’autre part, un Centre de bien-être qui invite à la détente, jacuzzis, saunas, hammam, luminothérapie et soins à la carte. A noter que le site de l’Eau d’Heure est surtout connu pour cette vaste zone de loisirs articulée autour de cinq lacs, soit une superficie totale de 6,17 km². La longueur totale des rives est de 67 km. De quoi trouver son bonheur.
La plage de Renipont
En Brabant wallon, entre Lasne et Rixensart, Renipont-Plage est une véritable piscine naturelle à ciel ouvert, logée dans un écrin de verdure de 9ha, dont une partie classée « Natura 2000 ». Un petit étang, alimenté par une source qui renouvelle l’eau en permanence, est aménagé façon plage et loisirs aquatiques. Le grand étang voisin se découvre au travers de ballades qui se poursuivent dans la forêt proche. Et la rivière Lasne s’écoule ici en éternelle voisine.
Le village de Laforêt
Situé le long de la Semois, ce village plein de charme possède encore ses installations du passé, ses abreuvoirs, lavoirs et séchoirs à tabac. Durant les beaux jours, les courageux pourront franchir l’inattendu «Pont de Claies » reconstruit chaque année à la belle saison pour permettre la traversée d’une rive à l’autre. A l’une des extrémités du village, on peut admirer un petit patrimoine lié à l’eau, à savoir un ensemble regroupant un lavoir couvert du début du XXè siècle, un abreuvoir en pierre bleue et une fontaine.
Thuin : le monde de la batellerie
Une ancienne péniche marchande amarrée au quai de Sambre est reconvertie en musée. Elle vous fait découvrir l’univers de la batellerie, les étapes de constructions d’un bateau, les systèmes de communication, les événements de guerre, la vie à bord... Les différentes thématiques sont abordées à l’aide de documents et témoins de l’époque comme des cartes postales, des plans de construction, des maquettes et autres objets.
Les jardins d’Annevoie
Ce sont les seuls jardins d’eau en Wallonie. Aménagés il y a 250 ans, ils se déclinent en fontaines, cascades, étangs et jets d’eau, à travers les jardins à la française ordonnés, à l’italienne intimistes ou encore à l’anglaise plus sauvages. Ces jardins n’utilisent aucune machinerie. L’eau s’écoule naturellement, uniquement grâce aux dénivellations naturelles. Ouvert du 30 mars au 30 novembre.
Le lac de Genval
Il est situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Bruxelles, dans un superbe écrin de verdure, en bordure de la forêt de Soignes. Outre les promenades champêtres, le lac offre des distractions de choix comme la pêche, la voile ou le canotage. Plusieurs restaurants au bord de l'eau vous proposent d'allier les plaisirs de la table au calme bienfaisant d'un site enchanteur.
Article écrit par Jean-Marie Antoine, issu de la Revue W+B n°143
Retrouvez toutes les informations sur l'année thématique "Wallonie, terre d'eau" sur le site de Wallonie Belgique Tourisme.