La société liégeoise spécialisée dans la technologie laser, Lasea, développe Microlab. Le projet a pour objectif de créer des machines capables de fabriquer un micro-laboratoire de la taille d’une puce.
En pratique, il s’agirait d’un kit d'analyse qui fonctionne comme une prise de sang, mais à une échelle microscopique. Un projet que ses promoteurs qualifient d’ambitieux, mais aussi d’avenir puisque la technologie dans le domaine médical et clinique ne cesse d’évoluer.
La puce électronique remplira la même fonction que les laboratoires cliniques où chacun réalise sa prise de sang. En effet, l’individu pourra acheter une puce jetable similaire à un kit de diagnostiques, mais plus rapide et plus individualisée.
Elle sera composée de micro-canaux accueillant le mélange des réactifs nécessaires à l’analyse. Un concept qui nécessite une technologie de pointe pour sa conception. C’est ici qu’intervient Lasea. La société développe les machines qui permettront de fabriquer ces puces, notamment pour de grandes entreprises internationales. En plus du système de diagnostic, ces puces permettront aussi une application dans la recherche par l'analyse de molécules.
"On se lance dans un nouveau marché que sont les systèmes micro-fluidiques c’est-à-dire des micro-laboratoires" explique Axel Kupisiewicz - le fondateur et patron de Lasea.
"C’est un secteur en plein boum qui devrait remplacer les analyses de sang. C’est un projet de recherche qui commence, on va développer la machine qui fabrique le composant. On utilise des lasers femto secondes qui produisent des impulsions ultra-courtes, l’équivalent de 10 à 15 secondes. Ces lasers ne chauffent pas les matériaux. Avec ce type de lasers, on peut réaliser des micros-canaux très fins. Nos dernières réalisations avaient une résolution 250 fois inférieures au diamètre d’un cheveu" ajoute Axel Kupisiewicz - le fondateur et patron de Lasea.
Actuellement en phase de développement, les machines devraient être commercialisables d’ici la fin 2018.